mardi 20 mai 2014

10 moyens de faire détester votre Antagoniste par vos lecteurs

Pourquoi parler de l'Antagoniste ? N'est-ce pas le personnage principal, le Protagoniste, le plus important ?

Effectivement, le personnage principal est essentiel, dans une histoire. Mais sans un opposant de valeur, il n'aura pas grand chose à faire d'autre que s'asseoir dans un coin pour se recoiffer. Aussi important que ce soit de créer un Protagoniste aimable, attachant et fascinant, il est essentiel de créer un Antagoniste qui est capable de se mettre sur le chemin de votre personnage principal, l'empêcher d'atteindre son but, et au final, créer des conflits.


Comme votre personnage principal n'a pas besoin d'être une personne parfaite, il n'y a pas non plus de règle qui dit que l'Antagoniste doit odieux. En fait, un personnage nuancé sera toujours plus intéressant. Le seul vrai qualificatif pour un Antagoniste est qu'il doit être un obstacle sur le chemin tracé par le Protagoniste pour atteindre son but. L'Antagoniste peut donc être une sympathique petite mamie, un enfant malade, ou un réformateur social vertueux. Un Antagoniste n'a même pas besoin d'être une personne.

Mais une fois qu'on a dit ça, il est vrai aussi que la plupart des lecteurs aiment un bon méchant bien détestable tout autant qu'un gentil héros. Nous allons donc nous appliquer à décrire quelques traits qui vont rendre votre Antagoniste bien affreux.

1. L'Antagoniste cruel
Les méchants qui sont juste méchants parce qu'ils le peuvent sont toujours effrayants. Nous craignons tous la douleur (physique, mentale, ou émotionnelle), ce qui fait que penser à une personne qui non seulement inflige de la douleur, mais veut le faire est abjecte.
Exemple : William Tavington dans The patriot de Roland Emmerich

2. L'Antagoniste hypocrite
L'hypocrisie est détestable. C'est une chose d'être méchant et d'en être fier, s'en est une autre d'être méchant et de prétendre qu'on est un saint. L'Antagoniste peut réellement croire qu'il est un saint, ou le faire croire pour gagner plus de respectabilité
Exemple : William Dorrit dans Little Dorrit de Charles Dickens

3. L'Antagoniste auquel on sent lié
Parfois la plus affreuse, la plus détestable des choses est de constater combien une personne nous rappelle nos propres failles. Si les lecteurs arrivent à entrevoir la moindre part d'eux-mêmes dans les motivations et les actes d'une personne horrible, leur réaction sera d'autant plus forte.
Exemple : Commode dans le Gladiateur de Ridley Scott

4. L'Antagoniste arrogant
Les méchants qui ont toutes les cartes, savent qu'ils les ont, et agitent ce fait devant le nez du protagoniste sont tout simplement odieux. C'est déjà assez pénible de les voir sur le chemin du Protagoniste, est-ce qu'il ont en plus besoin d'être si suffisant ? Et oui !

Exemple : le président Snow dans The Hunger Games de Suzanne Collins

5. L'Antagoniste dominant
Un proche cousin de l'Antagoniste arrogant. Quand un Antagoniste possède un pouvoir sur le Protagoniste et en abuse sans que le Protagoniste puisse lui résister, il ne dévient pas juste désagréable, mais carrément détestable. Vous pouvez trouver différents type d'Antagoniste Dominant, mais les plus affreux sont souvent des membres de la famille.
Exemple : la comtesse Rodmilla de Ghent dans Ever After de Andy Tennant

6. L'Antagoniste effrayant
Une partie des meilleurs antagonistes sont ceux qu'on ne hait pas autant qu'on les craint. Tueurs en série, psychopathes. Ils ont tous le potentiel d'être des Antagonistes puissants et viscéraux.
Exemple : Dark Vador dans Stars Wars de Georges Lucas

7. L'Antagoniste imperturbable
Les méchants qui sont si méchant que rien ne peut briser leur calme peuvent aussi devenir ennuyeux. Mais quand les auteurs savent en sortir le meilleur, ils peuvent aussi devenir terriblement inhumain. Même s'ils aussi leurs faiblesses, ils paraissent impossible à arrêter.
Exemple : Franck, dans Il était une fois dans l'Ouest, de Sergio Leone

8. L'Antagoniste compétent
On peut supposer que votre héros est plutôt impressionnant dans sa spécialité. Il a donc besoin d'un Antagoniste qui est capable de lui tenir tête, et même qui est un peu meilleur que lui. Les lecteurs respectent la compétence, même s'ils n'apprécient pas la personne qui l'utilise.
Exemple : Syndrome dans Les Indestructibles, de Brad Bird

9. L'Antagoniste dément
La folie implique l’imprévisibilité. Il est toujours difficile de résister à un mal imprévisible. Ça place le Protagoniste dans une situation désavantageuse, parce que l'Antagoniste va faire des choses inattendues, et parce qu'il va aller dans des endroits auxquels le protagoniste, avec son bon sens, ne peut même pas envisager. Ça va en faire un Antagoniste vraiment effrayant.
Exemple : Le Joker, dans Dark Night de Christopher Nolan

10. L'Antagoniste perfide
Qu'est-ce qui blesse plus qu'un ami ou un membre de sa famille qui se retourne soudainement contre nous ?  La haine et l'amour ne sont que les deux faces d'une même pièce. Un personnage aimé qui se retourne contre votre héros peut souvent devenir le plus haïssable de tous les méchants.
Exemple : Nizam dans Prince of Persia de Mike Newell

Et vous, quel type d'Antagoniste avez-vous choisi ? 

9 commentaires:

  1. Le mien c'est plutôt un antagoniste dominant (et un peu hypocrite). Celui qui est arrogant, c'est mon héros ! ;-)

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  2. J'ai choisi un antagoniste perfide pour un des proches du compagnon, un antagoniste dominant pour sa alliés qui le suivra partout et un antagoniste arrogants,dément, hypocrite.

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  3. J'ai souvent plusieurs antagonistes dans mes histoires (parce que j'aime ça, héhé). Ce qui est drôle c'est que j'ai très envie d'en faire des personnes aussi humaines que le héros, qu'on a du mal à détester. C'est le plus horrible. Au mieux, on peut avoir de la peine pour eux. Pour le moment, j'ai deux types de méchants : il y a le cruel, et l'effrayant. Mais plusieurs types peuvent se mélanger dans un même antagoniste, n'est-ce pas ?

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  4. Anonyme du 13 juillet 2014 a parfaitement raison! Mélanger plusieurs types dans le même antagoniste sert à le rendre plus complexe, c'est toujours mieux et plus réaliste aussi!

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  5. Mon antagoniste est arrogant, imperturbable et compétent (il vaut mieux d'ailleurs... sinon l'histoire serait ennuyeuse !). Un bon mélange, non ? J'espère qu'il sera détesté ! J'adore écrire des scènes avec lui, c'est très intéressant de pouvoir critiquer, défier, agacer mon héroïne.

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  6. Pour une raison que j'ignore, je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire ! Peut-être était-ce le choix des mots... Je ne sais pas. Mais merci pour cette petite liste ! J'ai moi-même un peu de mal à détester mes antagonistes. Je ne vois jamais rien tout blanc ou tout noir, donc c'est difficile pour moi de créer un personnage détestable. Cela dit, je choisis le plus souvent un antagoniste à la fois arrogant, dominant, et imperturbable. :)

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  7. Je préfère les Antagonistes faible et fourbe, qui manipule les autres, et qui ce font sans le savoir manipuler heu même par quelqu'un, qui est le fruit de leur faiblesse, une mère un peut trop possessif, une femme ou une amant qui le pense, le guider en pensant que c'est pour sont bien alors qu'elle le pousse à sa perte, à petit feux.

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    1. Je vois que vous avez tous des antagonistes détestables :)
      Effectivement, rendre votre antagoniste humain, avec quelques qualité, le rend plus réel et plus complexe, ce qui va le rendre plus mémorable.
      L'antagoniste faible et fourbe est aussi un très bon moyen de le rendre vraiment détestable !

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  8. Le mien serait plutôt dominant, même s'il est une sorte de mélange avec un peu tous les genres ^^ J'aime écrire sur les sociopathes!
    (expérience personnelle. Alala y'a pas à dire, toutes nos expériences, même les plus noires, peuvent servir à l'écriture!)

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