Et plus ce qu'il y a à faire est pénible, plus on risque de parler de ce qu'on doit faire avant de le faire réellement. Ce n'est pas un problème dans la vraie vie ou dans la fiction, à part si on ne fait que parler sans jamais agir.
Les lecteurs aiment les dialogues. Ce qu'ils n'aiment pas, c'est quand les personnages passent des pages et des pages (voir des chapitres), à parler, parler, parler à propos de ce qu'ils comptent faire, au lieu de juste le faire. J'ai récemment lu un roman de fantasy dans lequel un bon tiers du livre était consacré à l'explication du monde. L'auteur avait mis en scène un professeur qui expliquait tout ça à son élève, dans doute pour rendre le tout plus digeste. Mais en réalité, je me suis demandé comment ce malheureux élève faisait pour rester éveillé pendant tout ce temps, parce que pour ma part, je m'ennuyais ferme.
Nous devons donc trouver un équilibre qui permette à nos personnages d'avoir des dialogues logiques, et de donner à nos lecteurs des informations cruciales, les réactions, les motivations et les buts de nos personnages. Mais il faut toujours garder à l'esprit que si tout cela ne débouche pas sur une action, il n'y a pas de raison d'en parler. Et à partir du moment où les personnages agissent, nous devons nous demander si l'action en elle-même ne répond pas au besoin d'information. Dans ce cas-là , pas besoin de faire des doublons avec des dialogues qui n'apportent rien.
En suivant cette logique, vous verrez que votre roman laissera de moins en moins de place à de longues descriptions de ce qui devrait être fait, pour donner plus de place à l'action en elle-même. Ce qui le rendra bien plus dynamique et agréable à lire.
Si en vous relisant, vous trouvez des passages du genre : "Bon, voilà ce que nous allons faire : ...". Prenez votre meilleur ciseaux, et coupez !
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