Tous les écrivains se demandent comment faire pour être un bon écrivain et les conseils ne manquent pas. Le texte qui suit prend le problème d'une façon différente et vous explique comment NE PAS être un écrivain.
Et en le lisant, vous vous rendrez sans doute compte que vous être concerné par un ou plusieurs des items présentés, et qu'il est temps de changer pour avancer.
1. Vous essayez d'être la prochaine Janet Evanovich / J.K. Rowling ou le prochain G.R.R. Martin
Si vous mettez toute votre énergie et tous vos espoirs à essayer de surpasser les plus grands noms de ce business, vous vous concentrez sur le mauvais objectif. Pire, si vous essayez d'imiter les styles des plus grands auteurs, en espérant partager une partie de leur succès, vous vous serez noyé avant même d'avoir mis les pieds dans la patageoire.
2. Votre temps est mieux dépenser dans d'autres activités que la lecture
D'abord, si vous n'êtes pas si accroc à la lecture que vous ne pouvez pas vous en passer, vous avez sans doute signé pour le mauvais job. Ensuite, si vous n'absorbez pas la création d’histoire par tous les pores de la peau, vous ratez votre meilleure opportunité de mieux comprendre comment on fait pour écrire une formidable histoire.
3. Vous êtes obsédé par les respect des règles
Les règles forment une ligne directrice essentielle, mais écrire est bien plus que ça. Ne restez pas accroché à vos règles au point de perdre de vue votre propre intuition du récit.
4. Vous tenez tellement à votre originalité que vous évitez toutes les méthodes d'écriture
Les techniques d'écriture et les théories de construction d'un récit sont bien plus vastes que tout ce que vous pouvez bâtir vous-même. Plus vous étudiez votre métier, meilleur sera votre art, et plus pointue votre habileté à créer des choses originales.
5. Vous changez votre façon d'écrire chaque fois qu'un expert propose quelque chose de neuf
Les experts de l'écriture savent beaucoup de choses, mais ils ne savent pas toujours ce qui marche pour vous. Vous devez trouver la manière qui correspond le mieux à votre personnalité et à votre style de vie. Une fois que vous l'avez trouvée, vous devez vous y tenir.
6. Votre génie n'a pas besoin de critiques
La pire erreur que peut faire un écrivain est de revendiquer un génie qui n'existe pas. Plus vous supposez que vous êtes moins doué que vous ne l'êtes réellement, plus vous pourrez demander (et accepter) de l'aide, ce qui vous permettra de vous améliorer.
7. Votre ego ne supporte pas la critique
Oui, la critique fait mal. Parfois c'est aussi sympa qu'une étreinte d'Iron Man. Mais les écrivains délicats meurent. Seuls les forts survivent et, le plus important, écrivent de meilleures histoires.
8. Vous croyez tout ce qu'on vous raconte sur votre histoire
Joe dit que votre personnage principal est impressionnant. Lucinda dit que votre fin est nulle. Angus aime votre fin mais déteste votre personnage principal. Ne les croyez pas tous, ou même aucun. Pesez leur opinion en fonction de ce qu'elle vaut, et faites vous votre propre avis.
9. Vous passez plus de temps à vérifier votre email qu'à travailler sur votre manuscrit
La procrastination est un parasite. La plupart des écrivains se battent contre elle régulièrement. Si vous voulez devenir un écrivain, vous devez vous en débarrasser et vous forger la discipline nécessaire pour vous concentrer sur ce qui compte vraiment : écrire.
10. Vous commencez 10 histoires pour en finir 1.
Tôt ou tard, toute les histoires deviennent difficiles à poursuivre, et à ce moment là, vous êtes vulnérable au leurre de la super nouvelle idée. Mais les écrivains doivent finir leurs histoires. Cultivez la discipline et forcez-vous à finir au moins 8 manuscrits sur 10.
11. Vous ne croyez pas que vous êtes un véritable écrivain avant d'avoir été publié, avoir vendu un bestseller, avoir un contrat dans le cinéma, avant que Stephen King parle de votre roman.
On n'écrit pas pour la gloire, les acclamations ou la publication. Écrivez pour écrire. Appréciez le voyage, faites de votre mieux, et laissez le reste se faire. vous serez plus heureux, et vos histoires seront sans doute meilleures.
12. Vous écrivez un roman pour vendre des milliards de copies, quitter votre boulot, et partir aux Bahamas.
On n'écrit pas pour l'argent. Si vous êtes vraiment, vraiment, vraiment chanceux, vous pourrez quitter votre boulot. Mais, honnêtement, oubliez tout ça et concentrez-vous sur des rêves plus productifs et plus probables, comme gagner au loto.
13. Vous parlez de votre histoire plus que vous n'écrivez
Parler n'est pas écrire. Parler ne va pas vous permettre de finir votre manuscrit. Il n'y a rien de mal à partager un peu de votre enthousiasme pour votre histoire avec vos amis ou votre famille, mais à chaque fois que vous parlez de votre roman dans une conversation, vous feriez mieux d'avoir écrit au moins une page de votre manuscrit.
14. Vous écrivez seulement quand vous êtes inspiré
L'inspiration est comme un mignon petit chien. Vous ne pouvez pas dépendre d'elle. Et vous ne voulez certainement pas qu'elle soit votre maître. Vous devez la tenir en laisse, la prendre en charge, et l'entrainer. Et parfois, ça veut dire s'asseoir pour écrire, même si vous avez l'impression que l'inspiration vous résiste.
15. Vous n'êtes pas en train d'écrire
Les écrivains écrivent. Point final.
Je pense que tous les écrivains doivent se retrouver un jour ou l'autre dans quelques uns de ces 15 points ? Et vous, vous reconnaissez-vous dans ces 15 points ? Comment faites-vous pour en sortir ?
Vous trouvez le texte original, en anglais, ici : http://www.helpingwritersbecomeauthors.com/2013/09/how-not-to-be-a-writer-15-signs-youre-doing-it-wrong-2.html
Je suis présentement en train d'écrire une trilogie et non, je n'écris pas tous les jours. J'ai besoin de visualiser une scène de la sentir. Si je force l'écriture, si je n'ai pas assez une vue d'ensemble, le chapitre sera comme un pétard mouillé. Il est à noter que Rowling n'a pas écrit tous ses tomes l'un après les autres. Je ne crois pas qu'un écrivain doit écrire sans arrêt. Rares sont ceux qui écrivent de bons romans coup sur coup. Je suis de ceux qui prétend que plus tu écris, plus tu dilues la qualité des œuvres.
RépondreSupprimerMerci pour ce point de vue intéressant. Le problème de beaucoup d'écrivains, c'est qu'ils finissent souvent par trouver mieux à faire qu'écrire, et au fil du temps, le manuscrit passe. S'astreindre à écrire tous les jours instaure une routine qui permet d'éviter cet écueil.
SupprimerIl faut penser aussi que beaucoup d'écrivains ont un travail à coté et donc peu de temps à consacrer chaque jour à leur passion. Écrire un peu tous les jours est une bonne façon d'avancer.
Quoi qu'il en soit, chacun doit trouver la meilleure façon de faire, celle qui lui correspond réellement. L'important, c'est d'avancer !
Je suis très vulnérable au point numéro dix. Je n'arrive presque jamais à terminer mes manuscrits. J'écris depuis que je suis capable d'écrire, et arrivant aujourd'hui à l'âge adulte, je ne compte plus le nombre de manuscrits que j'ai laissé tomber en cours de route, parce que je trouvais que c'était mauvais, parce que je ne savais plus comment poursuivre l'intrigue (malgré un plan établi), ou parce qu'une idée surgissait, et que je sentais que je devais m'y atteler tout de suite.. Ces deux dernières années je me suis acharnée, et j'ai pu enfin terminer mon premier manuscrit, même si sais qu'il n'est pas bon et que beaucoup de choses sont à revoir, je suis contente de ne pas avoir abandonné comme à mon habitude.
RépondreSupprimerFélicitations pour avoir terminé votre manuscrit. Passé l'excitation du début, c'est vrai qu'il est facile d'abandonner face à l'ampleur de la tâche. Même si votre manuscrit demande encore beaucoup de travail, le simple fait d'avoir réussi à tenir sur la longueur montre votre opiniâtreté !
SupprimerJe suis personnellement dans une ré-écriture éternelle de mon roman. Cela fait plusieurs années que je l'ai commencé, et je n'arrête pas de le reprendre, et le reprendre et le reprendre. Il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Aujourd'hui, il n'a plus rien à voir avec ce qu'il était, même l'histoire principale a complément changé.
RépondreSupprimerJ'ai moi aussi eu le problème avec le numéro dix. A chaque fois que j'écrivais et que j'avançais dans un de mes manuscrits, une excellente idée me venait et je changeais de récit. Maintenant, depuis deux ans, je suis toujours sur la même histoire et je suis parvenu à la finir (ça sera une série de plusieurs romans et je suis fier de moi.) Mais c'est vrai qu'il est très dur de sortir du numéro dix. Moi-même, je ne sais pas comment j'en suis sortie.En tout cas, très bon article.
RépondreSupprimerFélicitations pour avoir brisé la malédiction du numéro 10 ! :)
RépondreSupprimerUn fois le manuscrit fini, il reste encore pas mal de boulot (correction, ré-écriture, puis recherche d'éditeur...). Bonne chance pour la suite, donnez-nous des nouvelles !
Avant, j'étais adepte du point n°14, je n'écrivais que lorsque j'étais inspirée. Le résultat est sans appel : j'ai repris récemment une histoire entamée en 2006 à la faveur d'un peu d'inspiration et ensuite laissée en quasi-sommeil durant des années car je ne me sentais jamais assez inspirée. Depuis le début de l'année, j'essaie de travailler dessus régulièrement, au moins plusieurs fois par semaine (j'ai un poste un peu prenant en parallèle), et j'ai écrit 3 fois plus en volume que je ne l'avais fait de 2006 à 2014 !! Certes, il est plus agréable d'attendre d'être inspiré pour écrire, certes quand on se force le premier jet est rarement terrible, mais au moins IL Y A un premier jet, qui ne demande qu'à être retouché et amélioré et on ressent une certaine satisfaction devant les efforts accomplis.
RépondreSupprimerLe point 13 est à mon avis difficile à éviter : j'ai autour de moi peu de personnes désireuses d'en savoir plus sur mon intrigue et mes personnages (ni même celle de n'importe quel auteur). Par conséquent, dès que j'en ai une sous la main, je l'attache à sa chaise (la pauvre !) et je lui tiens la jambe jusqu'à ce qu'elle demande grâce !!!
Et bien sûr, que dire du point n°10 ? Je ne prétends pas faire exception à la règle, loin de là !!!
Merci pour cette illustration du point 14, qui montre bien que si on attends d'être inspiré, on risque d'attendre bien longtemps pour finir ce qu'on a commencé.
SupprimerTon commentaire sur le point n°13 montre que tu es passionnée par l'écriture t que tu as besoin de partager cette passion. Partager ce qu'on fait réellement est un peu différent que de parler de quelque chose qu'on veut faire mais qu'on ne fait jamais ! :)